Passer commande à six auteures d’un texte sur un même sujet. Les inviter ensuite à partager ces inédits dans une proposition scénique commune, à mi-chemin entre la lecture et le spectacle. Tel est le principe des Intrépides, imaginées par la SACD – Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques. Reprenant le flambeau de Julie Gilbert, c’est au tour de Latifa Djerbi de porter haut les couleurs helvétiques au sein de cette aventure, humaine, artistique et politique.
Basta ! On ne pouvait souhaiter sujet plus approprié pour l’écriture, vivante et vivifiante, de Latifa Djerbi. Dans ses pièces, l’auteure – également comédienne – piétine les bons sentiments et dynamite les faux-semblants. Ruant joyeusement dans les brancards, elle place dans la bouche de ses personnages des vérités sans fard. Des réalités conventionnellement tues, que sa position de Franco-Tuniso-Suisse lui permet d’exprimer en toute légitimité. Militants, ses textes n’en sont pas moins intimes. Jouant de l’autodérision comme de l’autofiction, ils se fraient un chemin émouvant et singulier vers les questions universelles de l’identité et de la liberté.