« Partout, en tout temps, des documents personnels sont conservés, volontairement ou par hasard. Ce sont des journaux intimes, livres de comptes, correspondances, billets, carnets, bulletins… C’est une source à part qui n’a pas l’honneur des médailles, mais qui transporte une voix. C’est la parole d’anonymes, d’ordinaires ou d’originaux, dont le « je » est aussi un « nous ». Sans fracas, leurs voix traversent nos mémoires et c’est par-dessous elles que je viens placer mon travail, non pour leur donner la parole, mais pour tenter d’écouter. »
De livre en livre, de projets en projets, Karelle Ménine se place en accompagnement des voix classées, rangées, jamais lues ou entendues, socle d’une réflexion autant que d’une poésie.