Yan Duyvendak & Omar Ghayatt

Still in Paradise

théâtre-performance / 2h45 – trajet navette iclus

06 – 25 July / 22h30

Dans un monde tout en tension, est-il encore possible d’aller à la rencontre de l’Autre ? Yan Duyvendak et Omar Ghayatt confrontent leurs points de vue. Prenant pour fil conducteur leur histoire, commune et personnelle, ils tissent une performance qui se réinvente chaque soir. Sur les douze fragments dont ils font préalablement l’article, seuls cinq seront joués : aux spectateurs de voter à main levée. Avec cette forme participative et sans fausse naïveté, ces deux Suisses d’adoption, l’un Hollandais, l’autre Égyptien, s’emploient à déjouer les clichés, à renouer le dialogue, même s’il faut en passer par là où ça fait mal. Occident et Orient sont-ils réconciliables ? En place de réponses, Still in Paradise génère des questions. À chacun d’éprouver ses idées, l’esprit ouvert à la complexité.

avec Yan Duyvendak, Omar Ghayatt et Georges Daaboul
conception Yan Duyvendak, Omar Ghayatt
traduction Georges Daaboul
scénographie en collaboration avec Sylvie Kleiber
conception graphique Nicolas Robel / B.u.L.b. grafix
administration Marine Magnin
diffusion Judith Martin / Ligne Directe
production et communication Raphaël Rodriguez
technique Leo Garcia

production Dreams Come True – Genève
coproduction Arsenic – Centre d’art scénique contemporain – Lausanne, Dampfzentrale Bern, Théâtre du GRÜ – Genève, La Bâtie – Festival de Genève
coréalisation FRAC Alsace, Montévidéo – Marseille
soutiens Ville de Genève, République et Canton de Genève, Fonds municipal d’art contemporain – Genève, Loterie Romande, Pro Helvetia Le Caire, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Valiart Bern, Fondation Meyrinoise du Casino, Fondation Leenaards
photo © Pierre Abensur

biography

Ils tracent tous deux leur voie en faisant fi des catégories. Yan Duyvendak s’est imposé comme une figure importante de la performance suisse et internationale, frayant volontiers du côté du théâtre, de la danse et des arts plastiques. Please, Continue (Hamlet) cosigné avec Roger Bernat ou encore Sound of Music ont récemment témoigné de sa disposition pour l’hybridation. Il y poursuit une recherche autour de questions politiques, impliquant une « activation » douce du public. Les travaux d’Omar Ghayatt (If I Weren’t Egyptian ou Violence lointaine cosigné avec DeLaVallet Bidiefono et Maxime Denuc) ont quant eux révélé un acteur et metteur en scène tout aussi singulier, dont l’univers se déploie bien au-delà des mots, interrogeant par l’image la notion d’altérité.

En 2008, en réaction au « choc des civilisations », les deux artistes créent Made in Paradise. Aujourd’hui, face à une situation plus complexe encore, l’œuvre se poursuit dans une version actualisée, rebaptisée Still in Paradise. Loin de se placer en donneurs de leçons, Yan Duyvendak et Omar Ghayatt suscitent à nouveau la réflexion, en affrontant les vieux et les jeunes démons.

Vidéo

Press review

Théâtre(s) / Anne Quentin / automne 2017 / Ironie grinçante, sujets brûlants

Performance intelligente, sensible et ludique, Still in Paradise est un bel objet artistique pour gripper les machines bipolaires.

La Tribune de Genève / Yan Duyvendak et Omar Ghayatt tentent un pont entre Orient et Occident. Fort.

Performance intelligente, sensible et ludique, Still in Paradise est un bel objet artistique pour gripper les machines bipolaires.

L’Humanité / Marina da Silva / 10 avril 2017 / L’enfer, ce n’est pas les autres

Conviée à laisser chaussures et sacs à l’entrée de la salle, la centaine de spectateurs sait déjà qu’elle ne va pas assister à une représentation classique. Ici, pas de ligne de démarcation, le spectacle se fait ensemble et avec tous. L’échange n’est pas un procédé interactif, c’est le principe de la représentation, qui lui donne à chaque fois sa singularité.

L’Humanité / Marina da Silva / 10 avril 2017 / L’enfer, ce n’est pas les autres

Inferno / Emmanuel Serafini / 11 avril 2017 / L’état du monde

Still in Paradise est une forme tout à fait originale, qui oscille entre un théâtre participatif poussé au paroxysme jusqu’à faire voter le public pour qu’il voit les séquences qu’il souhaite du spectacle et un théâtre documentaire, qui nous permet de traverser des situations que nous n’aurions pas nous-mêmes imaginés. […] Tout ceci est-il vrai ? Le spectacle n’apporte pas de réponses. Il est justement un livre ouvert. Ouvert à des points de vue. Ouvert à des questions.

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Libération / Eve Beauvallet / 14 avril 2017 / Gayatt et Duyvendak s’emportent au paradis

Les deux artistes ironisent sur leurs rôles respectifs d’Occidental et d’Arabe, sans être dupes de leurs propres fantasmes. Et si la solution s’appellait ici l’auto-dérision?

Scènes magazine / 1er octobre 2016 / Jérôme Zanetta / Still in Paradise

Au théâtre, […] il y a ceux qui jouent avec la réalité. Et il y a ceux qui ne maquillent pas, qui ne l’embellissent pas, qui ne la déforment pas : Yan Duyvendak et Omar Ghayatt sont de ces artistes-là.